Déclaration engagée pour « Discourt direct »

Venue à Charleroi pour tuer quelque chose, une part d’ombre, d’innocence, on ne sait pas quoi, Louise Emö jeune artiste part à la rencontre de l’inconnu pour questionner ensemble la notion de meurtre et de deuil. Louise nous raconte une histoire, son histoire, son vécu sur des personnes rencontrés dans notre pays noir à travers des mots rythmé par fond musical.

J’ai toujours apprécié le slam, cette poésie orale, urbaine, déclamée dans un lieu public, sur un rythme scandé avec des slameurs comme Grand Corps Malade ou encore avec Ben Masué. J’ai toujours trouvé que le fait de savoir jongler avec les mots de cette manière était tellement magique et poétique. A Charleroi nous avons le groupe Goslam City qui collabore très souvent avec l’Eden-Charleroi avec notamment les sessions « slam de poésie ». Toutes ces personnes que je cite ne sont que des hommes, du coup quand j’ai découvert que l’Ancre allait accueillir une slameuse dans le cadre du festival « Tremplin, Pépites and Co », je me suis dit que cela devait être intéressant de rencontré enfin une touche féminine dans cet art!

Effectivement, je ne me suis aucunement trompé, ce fut intéressant et envoutant que ce soit par le talent fou de cette fille, mais également par ce texte aussi drôle que poignant nous parlant des attentats, nous donnant de manière très poétique l’avis de ces personnes qu’elle a pu rencontrer. Ce fût 25 minutes où mon esprit n’était qu’hypnotisé par son discours, par ce qu’elle a pu nous raconté à travers son micro. Le rythme véhiculé tout au long du discours nous empêche de perdre une miette du message. Ce message si dévastateur qu’est la peur qu’un tel drame ne recommence!

On ne peut qu’être touché par son discours, du moins d’un avis très personnel je le suis, et au-delà du discours on peut ressentir que cette fille joue de manière très facile et presque naturelle avec les mots, ce n’est que remarquable!